Que faut-il savoir sur le cannabis à usage thérapeutique ?

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Connu et consommé depuis des lustres pour ses effets récréatifs de par la présence des molécules THC dans sa composition, le cannabis a changé de statut depuis que ses bienfaits pour la santé ont été révélés. Auparavant, les actions psychotropes de certains produits à base de chanvre ont suscité l’interdiction de leur consommation dans plusieurs pays, notamment dans l’Hexagone. Ces dispositions sont revues puisque les molécules de cannabidiol (CBD) contenues dans ces plantes ont des vertus médicinales non négligeables. Les informations qui suivent donnent plus d’éclaircissement sur les zones d’ombre autour du cannabis à usage thérapeutique.

Expérimentation du cannabis thérapeutique

La restriction quant à la consommation du cannabis en France est en passe d’être allégée, notamment en ce qui concerne le domaine médical. L’expérimentation et les tests effectués dans l’objectif de statuer sur les principes actifs du cannabis ont démarré au mois de mars 2021 et vont durer pendant 2 ans. À l’issue de cette phase, l’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament) peut se prononcer en fonction des résultats obtenus. Toutefois, nombreux sont les pays qui ont déjà laissé leurs citoyens utiliser le cannabis pour se soigner, tel le cas de l’usage de weed CBD et d’autres formes de produits à forte teneur en cannabidiol. Les tests réalisés dans l’Hexagone concernent les patients qui ont des affections comme les douleurs neuropathiques, l’épilepsie et la sclérose en plaques. Ils se déroulent uniquement dans le cadre d’un suivi effectué par les médecins faisant partie du programme.

Le cannabis exploité à cette fin se présente sous forme d’huiles essentielles, de fleurs séchées à inhaler, de gélules et de weed. Parallèlement à cette expérimentation, les consommateurs sont libres d’en prendre pour optimiser la prise en charge de leur maladie. Néanmoins, cette initiative ne fait l’objet d’aucune prescription médicale et chacun s’en procure selon sa possibilité.

Guérison totale ou soulagement des symptômes ?

En attendant le résultat concret de l’expérimentation déjà lancée, qui va certainement faire naître une autre législation quant à l’utilisation du cannabis, les consommateurs doivent savoir les effets réels des cannabinoïdes sur leur état de santé. Certaines idées reçues, propagées par les personnes qui ont ressenti l’atténuation de leurs maladies, qualifient le cannabis de remède miracle. Une allégation qui n’est pas forcément vraie puisque scientifiquement parlant, le cannabidiol ne guérit pas les affections dont souffrent les patients. En revanche, il favorise le soulagement des symptômes, comme les douleurs chroniques. De ce fait, le suivi des traitements préconisés par le médecin traitant est impératif et peut être pris en concomitant avec le cannabis thérapeutique. Cependant, afin de pallier les effets indésirables, les patients doivent toujours informer leur docteur de la consommation d’autres substances.

Préconisation du cannabis thérapeutique

Les recherches autour du cannabis thérapeutique continuent toujours, comme le professeur Mechoulam l’a évoqué. Un fait bien prouvé par les différentes expérimentations qui sont lancées. Le cannabidiol est préconisé pour stimuler l’appétit des sidéens, des sujets atteints de la maladie d’Alzheimer et des seniors faisant l’objet de cachexie. De par leurs propriétés antivomitives, ces cannabinoïdes sont efficaces pour atténuer les nausées et les autres mal-être des cancéreux sous chimiothérapie. Les spasmes provoqués par l’épilepsie et la sclérose en plaques, tout comme les douleurs chroniques peuvent être atténués par la consommation de cette molécule issue des plants de chanvre. Le cannabis thérapeutique s’utilise également en complément des traitements du glaucome, de l’asthme et de l’insomnie. Étant donné que les recherches se poursuivent, les vertus médicinales du chanvre ne vont certainement pas s’arrêter à ce stade.

Exclusion du cannabis à fumer

Les cannabis thérapeutiques peuvent se présenter sous différentes formes, qu’ils soient chimiquement modifiés ou à leur état naturel. Les produits exploités dans ladite expérimentation, et aussi ceux qui sont utilisés par les patients (suivant des recommandations médicales ou selon leur propre initiative) dans les pays qui les ont autorisés depuis longtemps, sont les fleurs séchées, les weeds, les gélules et les huiles essentielles. L’administration des premières (fleurs séchées) aux patients se fait par voie respiratoire puisqu’elles sont à vaporiser ou à inhaler. Pour les autres formes, les produits sont à consommer par voie orale. Le cannabis à fumer, sous forme d'herbes, reste interdit puisque le THC domine dans cette forme et favorise ses effets psychotropes.

Dans les pays qui légalisent sa consommation, notamment dans le domaine médical, les médecins peuvent les recommander à leurs patients. Souvent, le cannabis thérapeutique est utilisé en dernier recours, lorsque l’état des malades s’aggrave et que les produits allopathiques issus de la médecine conventionnelle ne font plus trop d’effet. Ce contexte est le reflet de la réalité de la situation dans l’Hexagone puisque les tests effectués sont sur 3 000 patients atteints de certaines maladies ayant une forme plus ou moins grave.

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