Comment financer l’achat de sa première pharmacie ?

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Publié le : 14 janvier 20226 mins de lecture

Vous souhaitez vous lancer dans l’achat d’une officine de pharmacie ? S’agissant de votre première pharmacie, vous devez vous renseigner sur les démarches à suivre, et surtout sur les moyens pour financer votre projet. Sachez qu’il existe plusieurs moyens de financement pour mener à bien cette opération. Selon votre situation, vous pouvez combiner diverses sources de financement. Avant cela, découvrez quelles options s’offrent à vous pour réaliser votre projet.

L’apport personnel comme première source de financement

Pour financer l’achat d’une officine de pharmacie, vous devez avoir des fonds propres. Il s’agit d’un apport qui représente l’ensemble du fonds d’investissement du porteur de projet. Souvent, il est obtenu après avoir effectué des économies de plusieurs années. Il peut aussi être la combinaison de donations, d’un héritage, des bénéfices d’un placement financier. Dans tous les cas, la somme en question est disponible dans l’immédiat et peut être la totalité ou une partie du fonds nécessaire pour l’achat.

Disposer de son propre apport est obligatoire dans la mesure où les banques l’exigent en cas de demande de prêt. En général, les institutions financières demandent un apport d’environ 25 à 35 % en fonction du prix de vente, avant d’accorder un prêt. Cet apport leur sert d’assurance en rapport avec la capacité de remboursement du demandeur. Entre autres, il servira à payer les frais de notaire et la caution. À noter qu’il existe deux types d’apports personnels :

  • Apport en capital : S’il s’agit d’un autofinancement, il est possible de le récupérer à la cession de la pharmacie, après la vente de parts sociales ou à la dissolution de l’entreprise.
  • Apport en compte courant associé : Cet apport est un don offert par un associé. L’associé, qui n’est pas le porteur du projet, peut récupérer ses fonds à tout moment. En attendant, il est rémunéré selon le taux fixé par l’administration fiscale.

Financements par une banque, un investisseur ou un groupement

L’apport personnel est souvent insuffisant lorsqu’il s’agit d’un projet d’acquisition de pharmacie. Il existe divers moyens de financements extérieurs qui peuvent vous aider à réussir l’achat d’une officine de pharmacie.

L’emprunt amortissable

Il s’agit d’un prêt classique accordé par une banque aux investisseurs qui remplissent ses conditions. En général, ce type de prêt s’étale sur une longue durée comprise entre douze et quinze ans pour vous permettre de le rembourser sans trop de pression. L’inconvénient est qu’il requiert des garanties sous forme de caution, entre autres, à cause de la durée du prêt. Il faut aussi avoir un modèle économique viable pour convaincre la banque.

Le crédit in fine

Il s’agit d’un prêt dont le remboursement s’effectue en une seule fois à l’arrivée de l’échéance. L’avantage est de ne payer que les taux d’intérêt tous les mois. Les taux, souvent élevés, sont déductibles d’impôt. L’inconvénient est qu’il faut tout régler en une seule fois, ce qui fait que le niveau d’endettement reste le même durant plusieurs années. Par conséquent, il est nécessaire d’avoir une activité prospère pour pouvoir honorer l’engagement.

Recherche d’investisseurs pour une filiation

Le processus consiste à trouver un investisseur, souvent un pharmacien expérimenté, pour devenir un associé. Il accorde des fonds en contrepartie d’une part minoritaire de la société. Cette part dans le capital est limitée par l’Ordre des pharmaciens.

Financement du groupement de pharmacies

Vous pouvez recourir aux aides du groupement de pharmacies en cas de besoin de financement. Ce groupement a l’ambition d’optimiser les achats et les prix de vente d’officine ou de fonds de commerce. Il facilite également l’accès à des services et des soutiens aux jeunes investisseurs.

Qu’en est-il des boosters d’apport ?

Les boosters d’apport sont des dispositifs mis en place par les groupements pharmaceutiques et les grossistes pour aider les jeunes pharmaciens à lancer leur affaire. Précisément, un crédit est accordé à un acheteur dont l’apport personnel est trop faible. En effet, le porteur de projet ne peut obtenir de prêt s’il ne dispose pas de 25 à 35 % du prix de vente de l’entreprise sans un booster. De plus, le groupement se porte garant auprès de la banque pour le bénéficiaire. Il existe deux types de boosters d’apport :

  • Le booster de la Caisse d’Assurance Vieillesse des Pharmaciens ou de la CAVP, dont le complément de fonds peut atteindre 500 000 euros.
  • Le booster « Pharmequity » qui permet aux jeunes pharmaciens de demander des fonds de pharmacies.

Quelques conseils avant d’acheter une pharmacie

L’achat d’une première officine exige un fort investissement et une sérieuse préparation :

– Il faut s’assurer que la situation financière et personnelle permet de lancer un projet. Il est nécessaire de prendre en compte le coût du fonds de commerce, des travaux d’aménagement, des équipements, des médicaments manquants, l’amortissement et le loyer.

– Il faut prévoir un plan de financement convaincant.

– Que vous souhaitiez effectuer une acquisition d’officine de pharmacien, seul ou avec un associé, choisissez une forme juridique adaptée à votre activité.

– Le choix de l’emplacement de la pharmacie est libre. Toutefois, il est recommandé de réaliser une étude approfondie du marché du secteur choisi avant de prendre une décision.

– Enfin, il ne faut pas négliger la phase de négociation pour bénéficier d’un prix avantageux au moment de signer le compromis de vente ou l’acte de vente.

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