Actualités sur la contrefaçon

Publié le : 07 mars 20199 mins de lecture

La France mobilisée dans la lutte contre la contrefaçon de médicaments

Lors de cette audition, Nora Berra a été interrogée sur la volonté de la France de signer ou non l’Appel de Cotonou. Lancé en 2009 par Jacques Chirac, il demande à la communauté internationale de mettre en oeuvre des politiques d’accès à des médicaments de qualité et de lutter contre le trafic des faux médicaments. La secrétaire d’Etat n’a pas répondu à cette question, mais a indiqué que l’action de la France au niveau international allait dans ce sens.

Elle a notamment expliqué que la France serait mobilisée sur le dossier de la convention Médicrime. Adopté début décembre par le Conseil de l’Europe, ce texte est le premier instrument international qui oblige les Etats à légiférer dans le domaine de la contrefaçon de médicaments (Voir notre article du 10/12/2010). Cette convention sera « ouverte à la signature des Etats membres en 2011 à une date décidée ultérieurement par le conseil des ministres au niveau européen », a indiqué Nora Berra.

Par ailleurs, elle a ajouté qu’un premier bilan de la charte de lutte contre la contrefaçon sur internet, signée par le Leem et plusieurs laboratoires pharmaceutiques, serait effectué en juin 2011. (source: Impact-sante.fr (13/01/2011 | Profession, Informatique / Internet).

Le marché des médicaments contrefaits explose

16/02/2010 | Informatique / Internet, Profession
Le marché des médicaments contrefaits explose
En France, 14 % de personnes reconnaissent acheter en dehors des circuits autorisés des médicaments délivrés uniquement sur ordonnance.

A lui seul, le marché français des médicaments contrefaits représenterait près d’1 milliard d’euros par an, d’après l’enquête « Cracking Counterfeit Europe » réalisée dans 14 pays européens pour le compte de Pfizer.
En Europe, ce marché est estimé à plus de 10,5 milliards d’euros par an. Le nombre de médicaments contrefaits saisis aux frontières de l’Europe a été multiplié par six en deux ans, passant de plus d’un demi-million en 2005 à plus de 4 millions en 2007.

Sevrage tabagique, perte de poids ou traitements contre les douleurs chroniques arrivent en tête de liste des indications des produits achetés sur Internet sans prescription médicale. 32% des Français interrogés achètent en ligne pour gagner du temps, 32% pour faire des économies et 27% pour obtenir un médicament de prescription sans ordonnance.

Cependant, près de 35% des Français interrogés ne connaissent pas les risques des médicaments contrefaits. Ils ne savent pas que ces contrefaçons peuvent contenir de la mort-aux-rats, de l’acide borique ou du plomb, nocifs pour la santé. Il ignorent aussi que le principe actif peut être en quantité trop faible ou trop élevée, voire absent. Enfin, ils ne sont pas conscients du fait que ces faux médicament peuvent entraîner des échecs thérapeutiques et, dans le pire des cas, conduire à la mort.

Pour le Dr David Gillen, directeur médical de Pfizer Primary Care Europe, « il ressort donc de cette enquête qu’il est urgent d’informer le public. Les gens ignorent les dangers réels des médicaments contrefaits. Ils n’ont pas non plus conscience qu’ils encouragent, par leurs achats, un marché criminel illégal et dangereux. »
Anne-Gaêlle Moulun (Articles IMPACT-Santé.fr)

Contrefaçons de médicaments : l’OCP se mobilise

Parce qu’avec l’émergence de nouveaux canaux de distribution (Internet mais aussi d’autres commerces que les officines) la contrefaçon de médicaments arrive en Europe et en particulier en France, l’OCP se mobilise pour préserver le circuit de distribution.

Parce qu’avec l’émergence de nouveaux canaux de distribution (Internet mais aussi d’autres commerces que les officines) la contrefaçon de médicaments arrive en Europe et en particulier en France, l’OCP se mobilise pour préserver le circuit de distribution. En interne, une série de mesures a été mise en place : sélection de fournisseurs autorisés et reconnus par la réglementation pharmaceutique, procédures strictes de contrôle et de tracabilité des produits, règles précises de traitement des produits retournés par les pharmaciens avec destruction de tout produit considéré à risque, et développement d’un programme de vigilance auprès des collaborateurs. En externe : introduction de ce thème dans les outils de communication pour les pharmaciens ou action de mécénat dans les pays à risque, en Inde et en Afrique. A plus grande échelle, dans tous les pays où il est présent, le groupe Celesio a instauré une procédure d’alerte et de vigilance commune aux différents pays.
La rédaction

MÉDICAMENTS CONTREFAITS : PFIZER MÈNE L’ENQUÊTE

Selon l’enquête « Cracking Counterfeit Europe », initiée par Pfizer, le marché des faux médicaments en Europe représente près de 10,5 milliards d’¤ par an, dont 1 milliard pour la France. Les médicaments contrefaits franchissant les frontières de l’Europe sont de plus en plus nombreux : ils sont passés de 0,5 million en 2005 à 4 millions en 2007. L’étude de Pfizer révèle également qu’un Européen sur 5 achète des médicaments délivrés uniquement sur ordonnance en dehors des circuits autorisés, en France, 14% de la population a ce comportement. Ces achats se font souvent sur Internet, ceux qui ont adopté ce comportement ignorent souvent que dans 50 à 90% des cas, ces médicaments sont des contrefaçons.

Les raisons de ces achats irraisonnés sont les suivantes :
– le gain de temps et la commodité, pour 32% des Français,
– le souci d’économies, pour 32% de Français,
– pour obtenir un médicament de prescription sans ordonnance, pour 37% des Français.
Malheureusement pour les personnes qui les consomment, ces « médicaments » peuvent contenir des substances toxiques (mort-aux-rats, acide borique, peinture à base de plomb…) ou une quantité de principe actif trop faible ou trop forte. Dans tous ces cas, cela entraîne des échecs thérapeutiques et est néfaste pour le patient.
Source : Pfizer, 16 février 2010.

Médicrime, une arme dans la lutte anti-contrefaçon
Préparer l’application de la future Convention sur la contrefaçon des produits médicaux, c’est l’objectif d’une réunion internationale qui a lieu à Bâle les 15 et 16 avril.
Organisée par le Conseil de l’Europe, cette réunion permet de faire le point sur les outils législatifs et réglementaires pour lutter contre les médicaments falsifiés. Elle vise à préparer la convention Medicrime, qui devrait être ouverte à la signature le 25 novembre 2010 pour les Etats membres et non membres du conseil de l’Europe.
Medecrime punira pénalement la fabrication de produits médicaux falsifiés, la fourniture, l’offre de fourniture et le trafic de produits médicaux falsifiés. Elle sanctionnera également la falsification de documents, la fabrication ou la fourniture non autorisée de produits médicaux, mais aussi la mise sur le marché de dispositifs médicaux ne remplissant pas les exigences de conformité.
Medicrime permettra de lutter contre le trafic de faux médicaments, qui touche principalement les pays pauvres mais s’étend désormais aux pays riches par le biais de la vente sur internet.
Anne-Gaëlle Moulun – source: http://www.impact-sante.fr/Pharmacie/- 6/04/2010.

Mettre en garde le public contre l’achat de médicaments sur internet, c’est l’objectif de la campagne de sensibilisation lancée par le laboratoire Lilly France.

Pour mieux toucher le grand public, le laboratoire a mis en ligne une vidéo qui traite du danger des contrefaçons sur un mode humoristique. Intitulée « le business du siècle », elle se présente sous la forme d’un reportage qui suit un jeune entrepreneur dans la visite de son entreprise. Au fur et à mesure, l’internaute découvre la vraie nature de son «business» : la fabrication de médicaments contrefaits, vendus ensuite sur un site internet apparemment respectable.
La vidéo s’achève par un message de mise en garde, indiquant que « plus de la moitié des médicaments vendus sur internet sont des contrefaçons pouvant être mortelles ». Il conclut en recommandant aux internautes de ne pas se faire « piéger par des contrefaçons » et d’acheter leurs médicaments « uniquement en pharmacie ».

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