Le mal au ventre

Le ventre est le siège de nombreux organes: estomac, foie, pancréas, reins, ovaires, utérus et intestin y occupent une place importante. En temps normal, nous sommes insensibles au fonctionnement de ces organes: il est automatique et inconscient.Toutefois l'intestin est doué d'une sensibilité particulière lorsqu'il est étiré, distendu, irrité. Il devient vite douloureux lorsqu'un organe voisin souffre, car les relations nerveuses sont nombreuses entre les organes. Ceci explique la fréquence du mal au ventre et aussi la difficulté à laquelle on se heurte parfois pour en identifier la cause.Le lieu de la douleur la façon dont elle est apparue et dont elle se manifeste, aident à en apprécier la gravité.Si la plupart du temps le mal au ventre est sans conséquence, il peut parfois constituer une urgence.

Le mal au ventre chez l'enfant

Celui-ci a une signification différente en fonction de l'âge. Chez le bébé de quelques semaines, le plus banal est la colique du nourrisson. Régulièrement dans les deux heures qui suivent le biberon, L'enfant se met à crier en grimaçant et en s'agitant. A part ces cris, aucun autre signe ne vient alerter la mère. Ces coliques disparaîtront spontanément en quelques mois. Si d'autres signes apparaissent (vomissements, sang dans les selles), consultez immédiatement votre médecin.Chez l'enfant, le mal au ventre est le plus souvent le témoin d'affections passagères comme une grippe ou une gastro-entérite. Dans ce dernier cas, la diarrhée suit rapidement la douleur.Un "coup" est une cause qui doit être recherchée chez un enfant qui se plaint du ventre sans raison apparente: même mineur avec quelques contusions et éraflures, il peut entraîner une lésion interne parce que, contrairement à l'adulte, l'enfant possède peu de muscles abdominaux pour protéger ses organes.L'appendicite est une autre cause fréquente de mal au ventre chez l'enfant un peu plus âgé (au-delà de deux ans). Il faut toujours y penser car elle se complique très vite chez les jeunes enfants. Il se plaint d'une douleur dans le côté droit du ventre et qui s'étend rapidement à tout l'abdomen.Le moindre mouvement fait souffrir l'enfant qui reste immobile dans son lit. Parfois, il a vomi et sa température se situe souvent aux environs de 38,5°C.Enfin le mal au ventre est parfois aussi, pour un enfant, une façon d'exprimer sa peur, son anxiété son chagrin. Il peut s'accompagner de troubles du sommeil. Ces douleurs évoluent souvent par crises entre lesquelles l'enfant ne présente aucun autre symptôme.

Mal au ventre chez l'adulte

Chez l'adulte, il est plus facile de reconnaître les causes du mal au ventre que chez l'enfant.Une douleur soudaine très violente "en coup de poignard" qui s'accompagne de pâleur, de sueurs, voire d'un malaise, nécessite une consultation médicale immédiate.La douleur abdominale peut survenir aussi brutalement et prendre la forme de coliques aiguës accompagnées de vomissements et de diarrhées. Elle oriente vers une intoxication digestives soit microbienne ou virale, soit toxique (champignons, ...)D'autres douleurs abdominales sont très caractéristiques d'un organe.La colique hépatique se situe à droite et va vers le haut; elle immobilise le malade par son intensité. La colique néphrétique très aiguë au niveau du rein, à droite ou à gauche, va vers le bas de l'abdomen et rend le malade très agité.Ces douleurs surviennent souvent chez des personnes ayant déjà eu ce type de douleur et ayant déjà souffert du foie ou du rein.Chez l'adulte comme chez l'enfant, il faut aussi penser à l'appendicite, à une occlusion l'arrêt complet du transit intestinal dû à une obstruction du tube digestif ou à un coup (ayant eu lieu parfois quelques jours avant).Chez la femme jeune, à fortiori si elle débute une grossesse, la douleur droite ou gauche, brutale, peut être le signe d'une grossesse extra-utérine.Enfin, il y a tous les colopathes, que leur intestin sensible fait souffrir de façon cyclique et chronique. Ces malades se connaissent bien et savent en général se soigner.

Ce qu'il faut faire

  • Rester au calme,
  • Surveiller température et selles,
  • En cas de sensation de froid, ne pas hésiter à se couvrir,
  • Consulter un médecin si la douleur persiste.

Ce qu'il ne faut pas faire

  • Absorber des boissons alcoolisées,
  • Prendre un laxatif ou un vomitif,
  • Manger tant que le diagnostic médical n'est pas fait,
  • Prendre des antalgiques sans demander conseil à votre pharmacien ou à votre médecin.

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